lundi 12 décembre 2016

Ta maison comme au cinéma - Grand budapest Hotel




L’année dernière, vous aviez avoué à la machine à café que vous aviez eu un peu de mal à vous remettre de Noël. « Ah, ça ! Pour vous les filles, le foie gras, c’est 2 minutes de plaisir, 2 mois sur les fesses ! » vous avait alors répondu Jean-Luc, avec toute la finesse qui le caractérise.
Ca vous a d’abord fait soupirer de mépris, et puis de pitié. Parce que, si dans votre recomposition de famille décomposée, Noël c’est deux semaines de profusion de nourriture et d’avalanches de cadeaux, et donc d’amour, il est tout à fait possible que celui de Jean-Luc se résume à un plateau traiteur avec sa maman, qui aurait d’ailleurs préféré fêter ça avec sa voisine de palier, qui sait vraiment faire la bringue.

Vous aviez alors expliqué que, contrairement à lui qui pense que regarder Kohlanta  lui suffira à perdre ses 12kilos de trop, vos deux séances hebdomadaires de sport vous permettent non seulement d’affronter les repas de fête sans sourciller, mais en plus de les apprécier sans le moindre scrupule.
Non, quand vous disiez que vous aviez eu du mal à vous remettre des fêtes, c’était surtout de votre porte monnaie dont vous parliez. Parce que l’avalanche de cadeaux c’est très cool dans un sens, mais vachement moins dans l’autre.

Cette année, vous avez donc décidé de vous y prendre tôt, pour avoir le temps de fabriquer la plupart de vos cadeaux (ça tombe bien, personne n’avait commandé d’I phone 7), et puis aussi pour étaler les frais.
Vous étiez super fière de vous quand vous aviez déjà presque tout fini mi-novembre, de la chemise sur mesure au vide poches en béton, en passant par les jeux Montessori avec verrous, cadenas et targettes, pour faire de vos petits neveux de bon gardien de donjon (tu vas voir C’EST SUPER FACILE A FAIRE ! ouais ben la prochaine fois, ils auront un bon cadeau Nature et découverte, CA SERA SUPER FACILE A FAIRE !).

Arrivé début décembre, il ne vous restait plus qu’une commande Fnac à valider, et roule ma poule, vous étiez prête à profiter à fond des préparatifs de Noël.
Sauf qu’une fois devant le sapin, le grand vide. Vous qui êtes d’habitude du genre à dire que si on ne décore pas plus le sapin, le père Noël ne trouvera jamais la maison (oui, encore à 30 ans), vous auriez presque eu envie de le laisser tout nu.

Il faut croire que parler cadeaux pendant 3 mois, ça vous a un peu coupé l’envie. Vous avez donc remballé les décos rouges et blanches et le cerf qui chante quand vous passez devant, et avez décidé de n’utiliser cette année que des couleurs qui ne crient pas de Noël aussi fort que Maria Carey.
La prochaine fois, vous commencerez les cadeaux avec le calendrier de l’avent. Tant pis pour les angoisses de votre porte monnaie.

Comme vous avez récemment revu Grand Budapest Hotel, vous avez trouvé que justement dans ce film, c’est le vrai hiver, mais sans être trop Noël.





















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