Il y a environ
deux mois, le mec qui vous débarrasse des concombres de vos salades composées s’est
mis en tête qu’il allait s’occuper d’un potager. En tant que petite-fille d’horticulteurs,
vous avez une idée plutôt précise d’à
quel point ça vous gonflera quand il faudra arroser les tomates alors que c’est
l’heure de l’apéro.
Vous avez
donc passé un marché, dans lequel vous vous engagez à
récolter/cuisiner/congeler les produits du jardin, mais déclinez toute
responsabilité quant à l’entretien en général, et au désherbage en particulier.
Ca tombe
bien, il a prévu de se lancer dans la « permaculture sur buttes »,
suite à un reportage vu sur Arte.
Vos voisins
de jardin vous ont d’abord pris pour des fossoyeurs (rapport aux buttes qui
ressemblent à s’y méprendre à des tombes fraîchement creusées), puis pour des
parisiens, quand le mec qui partage ses outils avec vous leur a expliqué ce qu’il
allait planter.
Toujours
est-il que peu importe que tu choisisses de tirer ton jardin au cordeau, ou d’en
faire un truc un peu foufou, il y a quelques grands principes à respecter. Notamment,
attendre le passage des Saints de Glace pour planter les trucs fragiles. Sauf
que la patience n’étant pas la qualité qui caractérise le mieux votre couple
(et qu’en plus, tout le monde vous a parlé des Saints de glace sans jamais vous
dire QUAND ça a lieu), les tomates ont été plantées trop tôt, et ont toutes
gelé sur place (sur butte, quoi).
Et comme
dans vous aviez vu les choses en grand et que vous aviez déjà acheté le
grillage qui servirait de tuteurs aux tomates, il a bien fallu lui trouver une
nouvelle destinée.
Pour la
desserte grillagée, il vous faut :
Du grillage
à poules (quantité selon les dimensions que vous voulez donner à votre
desserte)
2 tringles à
rideaux en bois brut de 150cm
4 roulettes
Des colliers
métalliques du même diamètre que vos tringles à rideaux
Une scie sauteuse
(ou si vous avez la foi, une scie manuelle)
Une
perceuse-visseuse
Une pince
coupante
Un tournevis
De la
peinture en bombe
Des vis
De l’adhésif
du peintre
Une paire de
gants de protection
Commencez
par découper votre grillage aux dimensions souhaitées. Je vous conseille de
fixer vos dimensions en nombre de carreaux.
Coupez au
milieu des tiges, de sorte à pouvoir les rabattre au moment de la finition.
Bombez vos
morceaux de grillage, et laissez bien sécher.
Profitez-en
pour bomber aussi les colliers.
Pendant ce
temps, sciez vos tringles en 2 morceaux égaux, et poncez légèrement au papier
de verre pour éviter les échardes.
Définissez et
marquez la position de vos paniers. Tracez ensuite une marque à 5cm de
distance, du panier haut et de celui du milieu, de manière à dessiner une bande
sous chaque. La bande sous le panier bas est plus large, et va jusqu’aux
roulettes. Positionnez votre adhésif, et peigniez.
Une fois le
grillage sec, formez les paniers à l’aide d’une règle. Repliez les tiges qui
dépassent pour fixer les angles. Repliez aussi celles du dessus pour ne blesser
personne.
Faites 4
trous par panier pour laisser passer vos morceaux de bois. Attention à ce que
les trous ne soient pas trop larges.
Revenez à
vos pattes en bois, prépercez-les, et vissez les roulettes.
Fixez ensuite
un collier en bas de chaque patte, pour soutenir le panier bas.
Enfilez
ensuite vos trois paniers. Là vous vous dites que ça ne tiendra jamais debout.
C’est donc
le moment que je choisi pour vous parler d’un grand moment d’architecture :
le contreventement.
Ici, vous
utilisez le fils de fer qui servait à retenir votre rouleau de grillage. Vous
coupez 4 morceaux d’environ 50cm, et 4 autre de 20cm, puis vous les fixez comme
sur la photo, en faisant en sorte que votre desserte soit droite (bloquez-là
contre un mur, par exemple). A la fin de l’opération, la desserte est
normalement stable (sinon, c’est que vous n’avez pas assez serré).
Fixez
ensuite les 8 colliers restants, et placez vos paniers.
Voilà !
NB :
cet article est basé sur une histoire vraie. Nous avons bien un jardin avec des
buttes et des voisins qui nous prennent pour des parisiens à la campagne. On a
même acheté nos graines chez Kokopelli. Mais les tomates vont bien. Keep in
touch.
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