La nuit
dernière, la fille de Martine a eu son deuxième bébé. Accouchement express,
parents et progéniture en pleine santé, les yeux de sa mère, la bouche de son
père. A l’entendre parler, c’était aussi tranquille que sa croisière de cet
été.
Ce qui a
l’air de plus l’inquiéter, Martine, c’est que depuis quelques semaines, elle
héberge la petite famille chez elle, parce que la construction de leur appart a
pris du retard.
Et a priori,
la perspective de se faire réveiller par un nourrisson affamé toutes les 4
heures, ça l’emballe pas un max.
Comme dit
Jean-Luc, ça doit encore être la faute de l’architecte. De toute façon, il l’a
toujours dit, les mecs qui donnent des ordres sans se salir les mains, il faut
pas leur faire confiance.
Et pis en
plus, son immeuble, il est construit en béton, et il y a toujours des problèmes
avec le béton. Il lui a dit, son beau-frère, à Jean-Luc (Jean-Luc, il a toujours
un beau-frère expert en quelque chose).
Vous suivez
la conversation de loin, parce que même si vous êtes plus ou moins sûre que
Jean-Luc n’est pas loin de raconter des grosses conneries, la construction,
c’est pas vraiment votre domaine de prédilection. Vous étiez donc en train de
vous demander si l’accouchement d’Olympe s’était aussi bien passé que sa mère
veut bien le laisser entendre, quand vous remarquez la présence de Catherine,
qui s’invite dans la conversation.
Le mari de
Catherine est architecte. Vous sortez donc de vos réflexions sur le ratio
avantages/désagréments de la natalité sur la santé des femmes et le bien être
de leur couple, en prévision d’une conversation aussi houleuse que
divertissante.
C’était sans
compter que Catherine, elle y connait un rayon question impact communicatif,
c’est même pour ça qu’elle est payée à vrai dire. Elle se contente donc de
tendre un prospectus au relou en lui disant que s’il veut avoir l’occasion d’en
connaitre un peu plus que son beau-frère sur un sujet pour une fois, il peut profiter
des portes ouvertes des agences d’architecture pour se renseigner un peu.
Il y trouvera sûrement de quoi crâner au
prochain barbecue familial.
Communication
enclenchée, cible impactée.
En
retournant à votre bureau, vous vous dites que pour féliciter Olympe et la faire marrer un peu au passage,
vous lui offrirez bien un peu de béton.
Du ciment et
un récipient à sacrifier
Un peu de
sable
Du carton
d’emballage (avec un coté plastifié)
Des raccords
en cuivre (diam. 22)
De l’adhésif
renforcé de réparation
4 élastiques
4 baguettes
en bambou (pour les brochettes)
Du papier de
verre toilé
Une planche
à découper
Une règle,
un cutter, des ciseaux, un crayon
Pour
commencer, téléchargez le fichier de patrons en cliquant sur l’image juste ici.
Reportez les
formes sur le carton, et découpez-les.
A l’aide du
cutter, entaillez les lignes en pointillés de manière à ne pas découper la face
plastifiée.
Pliez
ensuite votre patron et posez l’adhésif pour former les volumes. Faites bien
attention à ce que les bords se touchent proprement, sinon les arêtes ne seront
pas nettes. N’hésitez pas à insister sur l’adhésif, c’est lui qui aide le moule
à soutenir le poids du mortier.
Préparez
ensuite vos embouts : Bouchez l’une des extrémités avec de l’adhésif.
Assemblez
les baguettes deux par deux avec les élastiques, puis glissez un raccord en cuivre
entre 2 baguettes.
C’est
l’heure de passer à la cuisine.
Pour
réaliser les 2 bougeoirs, mélangez 500g de ciment avec 250g de sable, puis
ajoutez 120g d’eau.
Mélangez
bien.
Remplissez
vos deux moules à moitié, et tapotez les moules avec une règle pour faire
s’échapper les bulles d’air. C’est ce qu’on appelle faire « vibrer le
béton », dans le langage du mari de Catherine.
Remplissez
ensuite vos moules jusqu’à environ 5mm du bord. Faites à nouveau vibrer le
béton (au moins 2 bonnes minutes).
Insérez ensuite
les embouts de cuivre, en faisant reposer les baguettes sur les moules. Faites
vibrer une dernière fois le béton, et vérifier au final que les pièces de
cuivre soient bien au centre des moules, et plutôt droites (sinon, les bougies
pencheront…)
Après
environ 8 à 10h de séchage, démoulez vos bougeoirs.
Vous pouvez
alors poncer les petites aspérités, d’abord avec du gros grain, puis avec du
plus fin.
Pas mal pour
un premier essai. On se retrouve d’ici quelques jours avec un nouveau moule,
encore en cours de perfection.
NB :
J’en profite pour vous dire que les portes ouvertes des agences d’architecture,
c’est pour tout le monde, et c’est vachement intéressant. En plus, vous
tomberez sûrement chez des gens sympas, puisque les pas sympas, ils n’ouvrent
pas leurs portes. RDV les 12 et 13 juin partout en France, et à Joinville à l’agence MARTIN.
Et puis
surtout, BIENVENUE GABRIEL !
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