Suite à votre épisode « cantine sauvage » de lundi dernier, vous
avez été convoquée dans le bureau du patron.
De l’adrénaline plein le sang et de la nourriture plein votre chemise
(oui, parce que Lionel a répliqué), vous étiez prête à défendre vos idées en
structurant votre discours en trois grands points : la neutralité religieuse
et politique du lieu de travail, la stupidité de votre collège, la qualité des
repas de la cantine.
Après avoir écouté votre tirade de l’autre côté du bureau dans l’attitude
du directeur d’école, Patrice vous a rappelé d’une voix paternaliste qu’en France,
on a aussi le droit d’être con.
Ne sachant que faire de vous et
ne pouvant pas vous mettre à pied comme l’avait exigé Lionel (parce qu’on n’est
pas dans une série américaine, Lionel), il vous a gentiment demandé de prendre
le reste de votre journée, en se disant que moins vos collègues auraient vue sur vos vêtements
crasseux, plus vite ils oublieraient les causes de l’incident.
Une fois de retour devant le volant que vous aviez violenté le matin
même, vous vous êtes sentie tellement bête.
Et en même temps TELLEMENT MIEUX.
Pour
un peu, vous en seriez presque venue à remercier Lionel d’avoir servi d’exutoire.
Le cœur apaisé, vous êtes dirigée à nouveau vers la cantine pour
constater les dégâts causés par le chaos que vous aviez engendré. Là, à genoux
au milieu des stigmates de votre révolution de bas étages, vous avez trouvé Corinne
et Désiré dans leur blouse de cantiniers.
Vous joignant à eux, vous avez saisi une éponge dans le silence, et nettoyé
à grandes eaux toute la rage et la violence dont vous ne vous seriez même pas
sentie capable quelques heures auparavant.
A la nuit tombée, contemplant toute cette propreté l’esprit vidé,
Désiré s’est approché de vous en vous tendant un café.
« Tiens. C’est pour t’aider à faire descendre toute cette fierté
que tu viens de ravaler. J’en aurais bien offert un à l’autre là, mais lui, il
est pas venu. »
Sage Désiré.
Voir Corinne afficher un nouvel écriteau « Bataille de nourriture
interdite » à coté du menu de la semaine vous a tous les deux fait rire
aux éclats. Et puis ça vous a donné une idée de repentir. Demain, vous viendrez
avec une jolie couronne pour décorer la porte du lieu du crime.
Vous aurez besoin de :
Une branche plus épaisse (environ 40cm)
Des feuilles mortes
De la peinture blanche
Du papier canson beige, orange clair et bleu clair
Des boules de sapin
De la guipure
Un morceau de laiton d’environ 15 à 20cm
130cm de ficelle noire
Un pistolet à colle
Du fil de fer fin
Un sécateur ou une paire de bons ciseaux
Commencez par peindre 4 feuilles avec la peinture blanche.
En attendant que cela sèche, découpez 15 feuilles longues (au total)
dans les papiers beige et orange, et 15 petites feuilles dans le papier bleu.
Collez ces petites feuilles bleues sur vos brindilles.
Collez aussi des courtes brindilles au centre de 8 des feuilles
longues (4 beiges, 4 oranges).
Avec le fil de fer, formez ensuite 2 fagots de 30cm de long, et 2
autres de 20cm.
Toujours avec le fil de fer, accrochez les deux grands fagots de part
et d’autre de la branche épaisse, puis collez par-dessus une feuille blanche.
Accrochez ensuite les 2 petits fagots, puis collez les deux dernières
feuilles.
Collez ensuite les feuilles beiges et orange, en répartissant les
masses et les couleurs.
Avec le fil de fer, accrochez vos boules de sapins.
Pour ce qui est de l’accroche, enfilez par deux fois votre ficelle
dans le tube de laiton, et nouez les extrémités à votre branche. Placez le tube
de laiton de manière à former un beau triangle.
Pour réaliser les pompons de dentelle, découpez 3 bandes de 50cm*18cm
dans la guipure, et crantez-les tous les 2-3cm environ, en laissant 4cm en haut
de la bande pour l’attache.
Roulez les bandes sur elles-mêmes, et fixez le haut des pompons avec
du fil métallique.
Accrochez les pompons à la branche de structure de la couronne.
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