lundi 19 janvier 2015

Une visite au Paradis

Comme dirait Mme G., ma catéchèse un peu coincée du CM2, le Paradis, ça se mérite.
Avant de me lancer dans une liste de B.A. qui me vaudraient à coup sûr d’être accueillie avec un buffet campagnard à mon arrivée tout là haut, j’ai voulu me renseigner pour savoir si ça en valait vraiment la peine.

J’ai donc cherché dans les pages jaunes « paradis » à proximité de « Joinville 52 », et entre 2 sex-shops et une épicerie fine, j’ai trouvé un lien direct vers Sommevoire.

Me voici donc un dimanche, jour du Seigneur, garant ma voiture dans une ruelle du susdit village, et très vite accueillie par le jardinier en train de tondre la pelouse.
« Laissez-moi une minute, je vais chercher les clés ».
Saint-Pierre est donc multitâche. C’est toujours bon à savoir. Comme ça, je saurai à qui m’adresser quand j’aurai un pot de cornichons à ouvrir.

Après les vérifications de base (vous venez d’où, vous faites quoi dans la vie, avez-vous des relations avec la mafia/le communisme/les allemands), le Paradis m’ouvre enfin ses grandes portes en bois.


Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant là une grange toute blanche de statues de plâtres, dans une ambiance quasi-mystiques qui pourrait très bien servir de décor au prochain livre de Zàfon.
Je suis à la trace mon guide, qui me fait voir là une cheminée de Guimard, ici un angelot de Bartholdi, et plus loin une énorme dame enchainée dont trois modèles en fonte trônent au sommet d’une fontaine d’Edimbourg.
Tout comme les plaques d’égouts de Pont-à-Mousson, les statues de fonte de Sommevoire se sont plutôt bien exportées.

La liste a beau être prestigieuse, je suis encore plus impressionnée par le lieu en lui-même.
A mi-chemin entre un clip de Lady Gaga et un inventaire à la Prévert, les statues semblent raconter des histoires.


Morceaux choisis.


 Le 8eme mojito était de trop… (Marie, après avoir fêté la naissance de son premier)


 Dis donc Jean-Luc, t’aurais pas fait un peu de sport dernièrement ? (Vénus qui aime matter les fesses de son amant)


 J’aurais jamais du faire confiance à Medusa (Neptune, qui aurait mieux fait d’écouter sa fille)


 Y’a du monde à la chorale aujourd’hui (Saint Sébastien à Saint Mathieu)


Qu’est ce t’as !? (Saint Paul dans ça période rebelle)


 Un peu de silence au premier rang (Marie, chef de chorale ayant encore un peu mal au crâne)


C'est normal ce truc qui pend? (un moine qui trouve que niveau sécu, c’est pas terrible)


Et pour les autres, je vous laisse donner libre cour à votre imagination…











Si vous voulez de vrais renseignements sur ce lieu magique, vous en trouverez ici. Mais rien ne vaut le déplacement  – au passage, merci aux Amis de Saint-Pierre de nous avoir gentiment accompagnés !

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